Dans les 4 dernières années, les titres d’entreprises en alimentation au Canada ont beaucoup évolué. J’ai choisi les 10 plus populaires, les géants de l’industrie, de Loblaw à Saputo en passant par Couche-Tard. Le secteur de l’alimentation se retrouve régulièrement dans l’actualité, pas une semaine sans qu’il y ait un article ou un reportage sur les prix toujours plus élevés du panier d’épicerie. Vous en avez peut-être même discuté ce weekend entre amis.
Découvrez, ou redécouvrez, les 10 géants de l’alimentation à la Bourse dans cet article.
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L’investisseur en vous
L’investisseur en vousL’épicerie coûte cher…
Mais d’un autre côté, vous observez le marché en correction et vous vous dites qu’il y a des entreprises qui font de gros profits dans l’alimentation… Alors, où est l’opportunité en Bourse ?
Voici les 10 entreprises d’alimentation et la croissance de leurs bénéfices sur 4 ans
Prendre note que tout est tellement rapide actuellement et que les périodes d’exercices sont différentes alors je n’ai pas utilisé le chiffre annuel, mais le résultat du dernier trimestre. J’ai ensuite comparé ce dernier résultat au trimestre similaire (même date) juste avant la COVID. Par exemple, le trimestre se terminant en juillet 2023 comparé à celui de juillet 2019.
- Loblaw
Symbole : L sur Toronto
Loblaw est une entreprise familiale de 4e génération. En 1998, Loblaw acquiert Provigo. Aujourd’hui, c’est plus de 25 bannières, incluant Maxi, Provigo, Pharmaprix, etc.
Le bénéfice par action était de 0,772 $ pour le trimestre en 2019 et de 1,58 $ aujourd’hui, soit une hausse de 104 %
- Empire Company
Symbole : EMP.A sur Toronto
Empire Company, c’est plusieurs magasins bien connus : Rachelle Béry, Sobeys, les marchés Tradition et Bonichoix et surtout, IGA. Empire exploite de nombreuses autres bannières dans l’alimentation.
Le bénéfice par action était de 0,451 $ pour le trimestre en 2019 et de 0,796 $ aujourd’hui, soit une hausse de 76 %.
- Metro
Symbole : MRU sur Toronto
Metro, et ses autres bannières (Metro Plus, Super C, Food Basics), c’est 975 magasins d’alimentation au Québec et en Ontario. C’est aussi Jean Coutu, Brunet, etc. C’est définitivement un chef de file dans les secteurs de l’alimentation et de la pharmacie.
Le bénéfice par action était de 0,864 $ pour le trimestre en 2019 et de 1,48 $ aujourd’hui, soit une hausse de 71 %.
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- Dollarama
Symbole : DOL sur Toronto
Dollarama a été fondé en 1992 par Larry Rossy. Oui, oui, les magasins Rossy, c’est lui ! Le premier magasin ouvre à Matane, et l’entreprise connait une croissance rapide devenant un magasin phare pour les Canadiens. Avec plus de 1000 magasins, Dollarama est maintenant dirigé par Neil Rossy, 4e génération de détaillant.
Le bénéfice par action était de 0,45 $ pour le trimestre en 2019 et de 0,862 $ aujourd’hui, soit une hausse de 92 %.
- Couche-Tard
Symbole : ATD sur Toronto
Couche-Tard est une multinationale fondée par le québécois Alain Bouchard. Spécialisée dans l’exploitation de dépanneurs depuis 1980, l’entreprise en Bourse possède également quelques filiales, notamment Circle K, Mac’s Convenience Store et On the run. Son siège social, ainsi que le premier magasin, se trouve à Laval, mais sa présence est mondiale : plus de 14 000 magasins dans 25 pays.
Le bénéfice par action était de 0,697 $ pour le trimestre en 2019 et de 0,851 $ aujourd’hui, soit une hausse de 22 %.
- Rogers Sugar
Symbole : RSI sur Toronto
Rogers Sugar, ça ne vous dit probablement rien. En fait, c’est Lantic. Le sucre Lantic. Rogers Sugar et Sucre Lantic ont fusionné le 30 juin 2008 pour devenir une seule entité d’exploitation connue sous le nom de Lantic. Entièrement canadienne, l’entreprise exploite des raffineries de canne à sucre à Montréal, Québec et Vancouver.
Le bénéfice par action était de 0,097 $ pour le trimestre en 2019 et de 0,125 $ aujourd’hui, soit une hausse de 28 %.
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- Molson Coors
Symbole : TAP sur NYSE
Molson Coors se passe de présentation, mais sachez que l’entreprise est née de la fusion de deux grandes brasseries nord-américaines : Molson au Canada et Coors aux États-Unis le 9 février 2005. L’entreprise possède les marques de bières Carling, Miller, Blue Moon et Vizzy, entre autres.
Le bénéfice par action était de 1 331 $ pour le trimestre en 2019 et de 1,57 $ aujourd’hui, soit une hausse de 18 %. Une hausse tout en modération.
- Saputo
Symbole : SAP sur Toronto
Saputo, qui ne connait pas cette entreprise et cette famille ? Au début des années 1950, la famille Saputo quitte la Sicile pour venir s’installer à Montréal où ils bâtiront une société internationale.
Le bénéfice par action était de 0,383 $ pour le trimestre en 2019 et de 0,334 $ aujourd’hui, soit une baisse de 12 %. Ici, le chiffre est à prendre en douceur (avec un peu de vin sicilien peut-être !), car franchement les résultats sont partout dans les derniers trimestres depuis la COVID. Ceci varie de 0,12 à 0,50 $. Sur une base annuelle, l’effet est moindre, mais le fait demeure : les profits sont plutôt stables.
Pour lire d’autres articles sur la Bourse, c’est par ICI.
- Maple Leaf Foods
Symbole : MFI sur Toronto
Maple Leaf Foods est une entreprise agroalimentaire canadienne fondée en 1927 grâce à la fusion de plusieurs entreprises de Toronto. On pense tout de suite à des saucisses et du bacon avec Maple Leafs, mais c’est aussi du pain et Lightlife, des produits de fausses viandes à base de plantes.
Les 6 derniers trimestres sont en perte. Outch ! Ce n’est pas eux qui profitent de la hausse des prix.
- Primo Water (Ancient Coot Beverage)
Symbole : PRMW sur Toronto
Primo Water, c’est anciennement Cott Beverage. C’est une entreprise canadienne de boissons gazeuses, de boissons énergisantes, de jus de fruits, mais aussi de café et d’eau embouteillée.
Lorsqu’on parle de résultats en dent de scie, voici un bel exemple. Toute comparaison des profits avec une date historique est inutile. Mais c’est assez typique de cette entreprise depuis les 30 dernières années. J’ai toujours aimé cette entreprise, de beaux cycles lents et larges pour le swing trading.
Bonus !
- George Weston
Symbole : WN sur Toronto
Weston, c’est Loblaw avec de l’immobilier. Et oui, l’immobilier inclus du commercial et du résidentiel. C’est un drôle de mélange de deux secteurs qui ne bougent pas nécessairement ensemble. Pour un trader, je n’aime pas. Je l’inclus dans la liste pour éviter de me le faire reprocher, mais si vous désirez un titre alimentaire, allez plutôt vers Loblaw. Pour l’immobilier, il y a autre chose.
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Graphiques
Les graphiques d’aujourd’hui de ces entreprises sont disponibles ici.
Conclusion
Remarquez que la distribution a une croissance beaucoup plus haute de ses profits. Par exemple : Loblaw, Empire et Métro.
Remarquez que ce n’est pas si beau pour les fabricants de produits alimentaires et que c’est encore difficile pour eux. Par exemple : Saputo, Maple Leaf Foods et Primo Water.
Remarquez aussi que la hausse du prix des actions de certains, par exemple Loblaw, est substantielle, mais justifiée par la hausse des profits. Bref, il n’y a pas de bulles ici.
Aucun des titres en croissance n’a un dividende supérieur. Pour l’investisseur à long terme, c’est plutôt difficile.
Je n’ai pas placé la croissance des ventes, mais les profits des grands de la distribution alimentaire ont été nettement plus haut que la croissance des ventes.
Par exemple, pour Loblaw :
- En 2017, nous avions des ventes de 48 200 et des profits de 766
- En 2019, nous avions des ventes de 50 100 et des profits de 242
- En 2022, nous avions des ventes de 58 679 et des profits de 1 743
Peu importe leur déclaration aux journaux, les grands distributeurs ont augmenté leur marge de profits de façon significative depuis 4 ans. Si vous croyez qu’ils peuvent les maintenir, un achat sur faiblesse du prix des actions est alors possible. Si vous croyez qu’il y aura un ralentissement et de la pression sur les profits, c’est moins évident.
Conclusion finale
Si vous croyez que l’inflation va se poursuivre encore longtemps, considérez les titres des distributeurs d’alimentation.
Si vous croyez que l’inflation est presque terminée et que les ménages vont réduire leurs dépenses et qu’il va y avoir une vraie pression sur les prix alors j’éviterais un achat des grands distributeurs.
Personnellement, j’y vois des transactions en swing trading sur tous les titres de cet article. Les cycles sont larges, donc profitables. Le mouvement est lent, les creux sont bien identifiables. Et ce chaos devrait se poursuivre encore quelque mois. Une stochastique devrait très bien faire le travail.
Pour le swing trading
J’aime. Personnellement, j’aime cette popularité, c’est de l’émotion brute, cette frustration. Ceci veut dire que l’investisseur perd de la rationalité et ses décisions deviennent impulsives. Donc, que les volatilités augmentent, donc que les cycles sont plus grands et plus rapides. Bref, un terrain fertile pour un investisseur d’expérience.
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