Ça brasse dans le monde ferroviaire : alors que l’acquisition de Kansas City Southern semble dérailler, le 2e actionnaire du Canadien National veut une place au conseil d’administration et Bill Gates a vendu plus de 200 millions US d’actions de ce transporteur ferroviaire montréalais en Bourse.
Attention à l’avalanche d’acronymes! Le CN et le CP veulent acquérir KCS ce qui leur donnerait un accès ferroviaire direct au Mexique, mais le STB s’y oppose. Ouf! C’est un beau et ambitieux projet, mais y’a du chemin à faire.
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Canadien National en Bourse
Le 2e plus grand actionnaire après Bill Gates (TCI Fund Management à 5,2 %) du Canadien National (TSE : CNR) veut faire une guerre de circulaire, une guerre des votes pour l’élection du conseil d’administration et remplacer le président.
- Canadien Pacific (TSE : CP) a fait une offre très logique à Kansas City Southern (NYSE : KSU).
- Canadien National a offert plus à Kansas City Southern.
- Surface Transportation Board aux États-Unis a presque dit non à Canadien National, alors que le Canadien Pacific a déjà le OK.
- Kansas City Southern a recommencé à négocier avec Canadien Pacific.
- Bill Gates, le plus important actionnaire, en a vendu pour 200 millions.
Qui a dit qu’il ne se passait jamais rien dans le secteur ferroviaire? Rebondissement après rebondissement, le CN et le CP veulent à tout prix acquérir KCS. Après tout, pour se rendre au Mexique, ils n’ont pas le choix de passer par les États-Unis. Mais logiquement, qui devrait acquérir Kansas City Southern?
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La logique du Canadien Pacific
Un peu de gros bon sens, SVP! Lorsque nous regardons les cartes respectives, l’offre du Canadien Pacific est tellement plus logique.
Le CNR et son réseau de chemins de fer initialement canadien s’étend de Vancouver à Halifax. Très bien développer autour des Grands Lacs, il est à l’image d’un Y :
- le bas est La Nouvelle-Orléans,
- le point central est le bas du lac Michigan à Detroit,
- le côté droit est la ligne Toronto/Montréal avec les maritimes,
- le côté gauche va vers l’Ouest canadien.
Observez que, pour les États-Unis, la ligne ferroviaire est surtout dans l’axe entre La Nouvelle-Orléans et Detroit.
Sur la prochaine image, nous voyons que Kansas City Southern part de Kansas City, au milieu des États-Unis, et descend vers la ville de Mexico.
Selon les interprétations, cette ligne ferroviaire est complémentaire ou plutôt, elle est au milieu d’une féroce compétition pour l’axe nord-sud. Par contre, pour la Louisiane, c’est clairement un par-dessus l’autre.
Sur la carte qui suit, remarquez à quel point l’offre du Canadien Pacific est mille fois plus logique. Le point le plus bas aux États-Unis est à Kansas City. L’ajout de KCS (Kansas City South) est juste logique. C’est comme deux pièces d’un puzzle.
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Des chiffres, des chiffres!
Chiffres pour le Canadien National en Bourse
2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Ventes | 12,611 | 12,037 | 13,041 | 14,321 | 14,917 | 13,819 |
Profits par action | 4,39 | 4,67 | 9,57 | 5,87 | 5,83 | 4,80 |
Dividende | 1,25 | 1,50 | 1,65 | 1,82 | 2,15 | 2,30 |
Nous observons un chiffre d’affaires qui est presque stable, des profits qui sont aussi très stables et un dividende qui a presque doublé en 6 ans, taux de croissance de 13 % par année. Inutile d’être un génie pour comprendre que cette hausse du dividende ne peut être maintenue dans le futur avec des profits et ventes stables.
En passant, les ventes et profits de Kansas City Southern ne sont pas plus excitantes que celle du Canadien National, presque au même point.
Je comprends les acquisitions dans le secteur. Après tout, c’est quand la dernière fois qu’il y a eu une nouvelle ligne de chemin de fer? S’ils veulent augmenter leur chiffre d’affaires, ils doivent faire l’acquisition de lignes. Pas le choix. Mais les lignes à acheter doivent être complémentaires au réseau sans oublier que le nombre de vendeurs est limité.
Ce n’est pas la rentabilité le problème.
- Canadien National fait 28 % de profits sur les ventes.
- Canadien Pacific fait 31 % de profits sur les ventes.
Le problème est de générer de la croissance dans ce secteur.
Pour avoir plus de détails sur cette saga ferroviaire en Bourse, lisez l’article Un gros actionnaire du CN veut un ménage ; Bill Gates vend des actions.
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Conclusion
Ce qui est à surveiller et la raison pour laquelle j’en parle, c’est que si nous avons un changement de président et qu’il remplace l’ancien dans une sorte de scandale de non-performance, le prochain voudra faire le ménage et trouver de la croissance ou des acquisitions plus logiques. Bref, on va avoir du mouvement.
Entre les deux mon cœur balance
Disons que je dois faire un choix entre les deux pour l’achat d’actions en Bourse…
Pour le Canadien National, au prix actuel avec ses ventes et profits stables, la chicane d’actionnaires, ses dividendes à presque 50 % des profits, c’est clair que je passe. Mais s’il y a un petit scandale, une chute du prix des actions et un nouveau président, je suis acheteur. Pour l’instant, c’est très bof.
Pour le Canadien Pacific, les ventes sont stables, mais il y a des profits, une hausse de 13 % par an, le dividende par action qui est raisonnable à 20 % des profits et peut-être le match parfait avec Kansas City Southern.
Le choix me semble facile. Dispendieux, selon tous les ratios, mais facile.