Les gens riches ne se font pas renvoyer, on les force à quitter leurs fonctions. Nuance.
Ce n’est pas la première fois qu’un président fondateur se fait éjecter de son entreprise. Il y en a eu, nous en connaissons plusieurs, et il y en aura d’autres. Se faire éjecter = démission forcée = pas vraiment le choix avant d’être renvoyé. Parlons de WeWork en particulier, des présidents fondateurs rejetés en général.
WeWork = «coworking»
Est-ce nécessaire de vous expliquer le concept de coworking? Avec le nombre de pigistes et d’entrepreneurs qui ne cessent d’augmenter, les espaces de coworking sont de plus en plus populaires et recherchés. Aller travailler dans un café est out, les espaces de travail partagé ou collaboratif sont in. En fait, c’est une économie de partage, mais pour la location de locaux. Finalement, je vous ai expliqué le concept!
Dans le cas de WeWork, l’entreprise pas encore à la Bourse signe des baux à long terme dans des immeubles rénovés à grands frais et loue à court terme ou à temps partagé à des entrepreneurs.
Née en 2010 à New York, WeWork compte 527 000 membres et gère 528 sites dans 111 villes à travers 29 pays. D’ailleurs, plus de la moitié de son chiffre d’affaires est réalisé à l’extérieur des États-Unis. Microsoft, HSBC et même Facebook se sont laissé tenter par leur concept.
Dernièrement, Adam Neumann, le président fondateur de WeWork, a été forcé de démissionner. Outre le fait qu’il soit tout un personnage, plusieurs raisons ont été mentionnées par le Wall Street Journal et par VanityFair, notamment :
- Achat des droits d’utilisation du mot «We» à Neumann par WeWork pour presque 6 millions
- Location gérée par WeWork dans des immeubles appartenant à Neumann
- Clause en cas de décès de Neumann qui permet à sa femme de nommer le prochain président de WeWork
- Cannabis caché dans des boîtes de céréales, Neumann a été jeté hors de l’avion privé
- Renvoi de 7 % de son personnel à cause de coupes budgétaires, Neumann fait quelques minutes plus tard un gros party dans le bureau, tequila shots et ancien membre de Run-DMC sont au rendez-vous
N’oublions pas qu’Adam Neumann a déjà mentionné son souhait de devenir le premier ministre d’Israël et dernièrement, il a indiqué que s’il devait se présenter pour quelque chose, ce serait pour devenir le président du monde. Rien de moins. Quand je vous disais que c’était tout un personnage!
WeWork : préparation de son entrée en Bourse
WeWork n’est pas encore entrée en Bourse, mais déjà certains investisseurs souhaitent reporter son entrée à 2020. La valeur de l’évaluation de l’entreprise est passée de 50 milliards à 10 milliards dans la dernière année. OUTCH! S’il y a un ralentissement économique comme plusieurs analystes le prédisent, WeWork sera pris avec ses baux.
Épidémie de «démissions» : cette semaine, c’est eBay
Le phénomène de démission forcée est particulièrement visible dans les entreprises technologiques, les entreprises de la nouvelle économie.
Cette semaine, c’est au tour d’eBay de nous surprendre avec la démission forcée et effective immédiatement de Devin Wenig, pas le fondateur, mais le directeur général. Aucune raison n’a été mentionnée dans le communiqué de presse, mais Wenig a indiqué qu’une mésentente avec le conseil d’administration était à l’origine de ce départ.
Les rejets : un groupe sélect
Nous en connaissons plusieurs, des présidents fondateurs qui se sont fait éjecter de leur siège. Les raisons sont nombreuses. Et pas toujours reluisantes. Comme Travis Kalanick d’UBER. Mais il y a aussi les retours flamboyants à la Steve Jobs d’Apple. Ou une imitation comme Jack Dorsey l’a fait avec Twitter.
Dans les entreprises de cannabis au Canada, de nombreux départs forcés ont eu lieu dans la dernière année. Le directeur général de CannTrust a été forcé de quitter son entreprise après que le conseil d’administration ait découvert qu’il faisait pousser du pot sans avoir de permis.
Bruce Linton, le directeur général de Canopy Growth, a été éjecté de son entreprise et il est d’accord avec cette décision.
Sans oublier Vic Neufeld, le directeur général d’Aphria, aussi démis de ses fonctions.
Dans une moindre mesure, il y a Adam Miron, directeur de la promotion de l’image d’Hexo, qui se retire de ses fonctions, mais demeure dans le conseil d’administration.
Bref, ça bouge en haut!
Il y a quand même des exceptions
Tout de même, ne soyons pas pessimistes, il y a des exceptions. Et pour les titres de technologies et de nouvelle économie, l’exception, ce sont ceux toujours en poste. Notamment, Bill Gates qui a pris sa retraite de Microsoft, et toujours à la barre de leur entreprise respective, Mark Zuckerberg chez Facebook et Jeff Bezos chez Amazon. Notons que ces trois exemples sont, disons, plutôt de type « geek », sans oublier qu’ils livrent la marchandise. Ce qui a une certaine importance!
Pourquoi ça arrive si souvent?
Le fondateur est un visionnaire. Il a souvent une grande idée, une vision qu’il peut vendre aux investisseurs qui croient au rêve, mais ce visionnaire à des lacunes quant à l’exécution du projet et des difficultés avec les résultats financiers.
Retenons qu’en général, ces changements de directeur général sont positifs : nouvelle direction, meilleur gestionnaire. Et parfois, c’est une bonne occasion pour l’investisseur à moyen terme.
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Bon trading à tous!