Malgré tout ce qui se passe dernièrement, il est encore possible de voir des arcs-en-ciel ailleurs que dans les fenêtres de maison, je pense bien entendu à la Bourse.
Tranquillement, nous commençons à observer une tendance dans les achats des acheteurs institutionnels. Nous ne pouvons pas savoir exactement ce qu’ils pensent, mais nous pouvons examiner leurs comportements et de là, être à même de déduire leur avis sur ce qui s’en vient sur le marché.
Par définition, il y a des entreprises qui sont particulièrement vulnérables aux longues récessions. Il s’agit souvent de produits non essentiels, de produits de luxe pour monsieur et madame tout le monde.
Bref, si vous avez perdu votre emploi ou encore si votre emploi est incertain, vous vous abstiendrez certainement de faire une dépense non essentielle. Entre s’entraîner avec un nouveau vélo à 1 500 $ ou pouvoir payer son hypothèque, il n’y a qu’un coup de pédale.
Pourtant, je vous assure que les arcs-en-ciel illuminent la Bourse cette semaine.
La bonne nouvelle
Les titres de consommation non-essentielle qui suivent ont fait un bond spectaculaire sur des volumes importants. Les acheteurs semblent vouloir payer n’importe quel prix pour s’en procurer.
Et puisque les volumes sont très importants, nous pouvons présumer qu’il s’agit d’acheteurs institutionnels : des fonds de pension, des fonds communs de placement, la caisse de dépôt, etc.
C’est l’arc-en-ciel de la semaine.
Notre analyse vidéo
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Winnebago
Prenons Winnebago (TSX : WGO), les travailleurs de la classe moyenne rêvent de posséder un véhicule récréatif pour partir en famille pendant le week-end, mais si leur emploi est incertain, ils reporteront cet achat non essentiel lorsque la crise sera passée.
Mais la personne qui a déjà un VR avec les paiements de 1000 $ par mois qui passe encore dans son compte voudra probablement le vendre. L’entreprise de véhicule récréatif se retrouve donc avec un marché où il y a peu d’acheteurs et où d’anciens clients deviennent leurs concurrents.
C’est ni plus ni moins une recette pour la catastrophe.
Ce genre de compagnie sera donc particulièrement affecté par une longue récession. Le marché des VR est d’ailleurs l’un des premiers à avoir chuté il y a un mois.
Pourtant, depuis quelques jours, le portrait a changé : le titre de Winnebago a presque doublé depuis 10 jours avec beaucoup de volume, un mouvement très fort et des cotes franches.
C’est une excellente nouvelle!
Dorel
Prenons Dorel (TSX : DII.B), une entreprise de Montréal qui fabrique des vélos, des meubles et des produits de puériculture (poussettes, bancs d’auto pour enfants, en autres).
Vous connaissez? Dorel ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais si vous êtes un amateur de vélo ou un parent, les noms Mongoose, Schwinn et Safety 1st ne vous sont certainement pas inconnus.
Cette entreprise est un autre exemple de ce que je disais plus tôt : si vous avez perdu votre emploi au début du confinement, l’idée de vous acheter un vélo Mongoose et de changer votre mobilier de salon est probablement passée assez vite!
Et c’est aussi pour cette raison que le titre de Dorel est passé de 6 $ en janvier dernier pour atteindre 1,30 $ en mars.
Mais comme pour Winnebago, le portrait de Dorel a changé depuis quelques jours : les titres de l’entreprise ont presque doublé avec beaucoup de volume, un mouvement très fort et des côtes franches passant de 1,30 $ à 3 $ en seulement 10 jours.
Léon
Passons maintenant à une entreprise qui fait partie des meubles au Québec, Léon (TSX : LNF). Comme pour Dorel, il est peu probable que vous ayez décidé de changer de sofa en ces temps de confinement et d’incertitude bien que celui-ci soit surutilisé en cette période de visionnement en rafale sur Netflix.
Comme pour les autres entreprises, les actions de Léon ont chuté cet hiver, passant de 17,10 $ en janvier à 10,50 $ en mars.
Mais ne vous inquiétez pas puisque le prix des actions de Léon est remonté à 14,50 $ dans les 10 derniers jours.
Lululemon
Lululemon (TSX : LULU) maintenant. Cette marque de vêtements de sport et accessoires haut de gamme (un legging à 150 $, c’est du luxe!) a aussi eu une forte baisse du prix de ses actions.
Fin février, l’action de Lululemon était à 263 $. Mi-mars, l’action est descendue à 138 $. C’est presque une baisse de moitié pour la marque canadienne.
Inutile de la prendre en pitié puisqu’elle s’est depuis relevée pour atteindre 203 $ l’action.
D’après moi, le confinement en a incité plusieurs à se mettre à l’entraînement. J
En conclusion
Avec les volumes actuels, il est évident que ce n’est pas le petit investisseur qui se lance dans l’achat de ces titres. Ce sont plutôt les fonds de pension, les fonds communs de placement, la caisse de dépôt qui ont la possibilité de le faire.
Et quand nous regardons leurs achats, nous pouvons conclure à une chose : ils ne prévoient pas une longue récession ou du moins, pas aussi longue qu’ils le croyaient il y a 10 jours.
En attendant, faites comme dans cette publicité de Skittles : trouvez l’arc-en-ciel, goûtez l’arc-en-ciel!
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Bon trading tout le monde!
