Nous connaissons les chèques en blanc, mais une compagnie de chèques en blanc, ça vous dit quelque chose?
Les marchés boursiers sont en feu depuis quelques semaines.
Après un boom de spéculation sur GameStop, nous sommes confrontés à un autre phénomène : les SPAC. Avant qu’une entreprise soit cotée en Bourse, elle doit s’engager dans un long processus.
Traditionnellement.
Maintenant, deux routes s’offrent à elle : la traditionnelle ou la rapide.
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Route traditionnelle vers la Bourse
Lorsqu’une entreprise désire se lancer en Bourse, elle passe d’un statut privé à public. Pas besoin de vous dire que la route est longue pour s’y rendre et que la paperasse est abondante.
Le chemin traditionnel pour qu’une entreprise puisse s’inscrire en Bourse est le premier appel public à l’épargne (PAPE), aussi connu sous Initial public offering (IPO).
La future entreprise boursière doit alors passer par plusieurs étapes :
- création d’un prospectus
- production d’états financiers détaillés
- prédiction de croissance
- visite des investisseurs institutionnels
À la suite de ces étapes, et selon la demande, le prix de l’action est déterminé. L’entreprise doit également négocier avec plusieurs intervenants institutionnels, ce qui suffirait à donner des maux de tête à quiconque désirant se lancer en Bourse.
Bref, c’est long et plein d’embûches.
Le chemin traditionnel est sinueux.
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La SPAC ou route rapide vers la Bourse
Pour une entreprise désirant être cotée en Bourse, il y a une autre route, plus rapide et moins coûteuse : fusionner avec une société d’acquisition à vocation spécifique ou Special Purpose Acquisition Company (SPAC) qui est déjà en Bourse.
C’est SPACial, direz-vous!
Pas tant que ça, puisque cette manière d’entrer en Bourse se fait depuis plusieurs années aux États-Unis. C’est plutôt récent au Canada, mais ce phénomène gagne en popularité.
Comment créer une SPAC
Pour ceux que ça intéresserait, voici la recette pour créer une SPAC :
- Créez une entreprise
- Ne faites aucune activité commerciale dans ladite entreprise
- Accumulez une quantité importante d’argent avec un PAPE (IPO)
- Inscrivez cette entreprise en Bourse, processus long et complexe, faites affaire avec un spécialiste en inscription
Effectuez une prise acquisition inversée (Reverse Take Over) (RTO) avec une entreprise existante qui est pleine de promesse, mais qui manque de temps pour passer par toutes les étapes légales pour s’inscrire en Bourse.
Après le RTO, on change le nom de la SPAC pour le nom de l’entreprise « pleine de promesse » On change le symbole, le président et le conseil. Et comme par magie, « pleine de promesse » est inscrite en bourse.
Chèque en blanc
Avec la SPAC, nous pouvons facilement faire le parallèle avec un chèque en blanc. Comme c’est expliqué dans cet article du Devoir, des investisseurs font un chèque sans nom : ils investissent dans une entreprise sans savoir quelle entreprise ce sera.
En échange d’un chèque, l’investisseur veut un pourcentage X de l’entreprise.
Dès que la SPAC se met en branle, elle a deux ans pour fusionner avec une entreprise. Si elle n’en trouve pas au-delà de ce délai, les investisseurs pourraient récupérer leur investissement. Il y a plein de conditions
C’est un moyen comme un autre de faire son entrée en Bourse.
Consultez cet article pour savoir comment investir en Bourse et nos formations en trading.
Conclusion
Comme toujours, certains secteurs sont privilégiés.
Sans surprise, ce sont les secteurs de l’énergie verte et de la technologie. Que voulez-vous, ce sont les secteurs à la mode aujourd’hui.
Un bel exemple de SPAC au Québec est l’entreprise Lion Électrique à Saint-Jérôme. Cette entreprise qui se SPACialise dans les petits camions électriques fusionnera avec Northern Genesis Corporation (NGA) à la Bourse de New York.
Dans le passé, quelques entreprises ont réussi leur SPAC :
Virgin Galactic (SPCE)
Nikola Motor (NKLA) qui se présente comme le rival de Tesla. Prenez 2 secondes pour sourire du nom de l’entreprise, certain ne se casse pas la tête.
Bientôt, une autre entreprise en énergie verte se lancera dans l’aventure de la SPAC : Taiga, le constructeur québécois de motoneiges électriques fusionnera avec Canaccord Genuity Growth II (CGGZ.UN).
Taiga récoltera 185 millions de cette SPAC qui serviront à financer la croissance de ses activités.
Pourrions-nous qualifier la SPAC de pari? Je crois que oui et comme pour tout pari, nous pouvons en sortir gagnant ou perdant.
Donc, c’est du moyen terme! Un potentiel extraordinaire, mais un risque important d’échouer. Appliquez la méthode du cours comme un copier-coller. Et de grâce, respectez vos moyennes mobiles! Les lecteurs de ce blogue ne sont pas des amateurs, un peu professionnalisme dans l’excitation s’il-vous-plaît.
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Bon trading tout le monde!