Qu’est-ce que Jon Snow de Game of Thrones, La reine des neiges et Blanche-Neige ont en commun? Outre le mot neige, ils ont tous une bonne histoire, une histoire captivante qui accroche le public et leur fait vivre des émotions.
Des émotions, la Bourse en raffole et Snowflake en est le parfait exemple.
Snowflake (NYSE : SNOW) est une start-up californienne d’entreposage de données fondée en 2012. À partir d’une plateforme infonuagique, l’entreprise prend en charge les données de votre entreprise : listes de clients, inventaires, services en ligne, et plus. En fait, l’infonuagique, c’est l’évolution ultime de l’externalisation des données.
Pour en apprendre plus, ils ont même sorti le Cloud Data Warehousing pour les nuls!
Snowflake n’a rien inventé, elle reproduit ce qu’Apple a toujours fait avec les solutions pour les consommateurs. Leur idée a simplement été de prendre ce qui existait déjà, mais qui est compliqué à utiliser, de le rendre facile et de le proposer aux entreprises.
Notre analyse vidéo
Si cette analyse vidéo vous donne le goût de binge watcher la série complète de Game of Thrones, je vous comprends. Je l’ai fait aussi! Lorsque vous aurez terminé, prenez le temps de consulter nos formations, je vous garantis qu’elles sont aussi captivantes que Jon Snow! Elles sont offertes à titre d’échantillons, gratuitement et sans inscription. Consultez cet article pour savoir comment investir en Bourse.
Pourquoi un tel engouement pour un flocon de neige?
À la Bourse, il n’y a rien de mieux qu’une bonne histoire pour propulser un titre à la hausse. Et l’histoire de Snowflake en Bourse est gigantesque. Presque à l’image de Game of Thrones.
Warren Buffet est l’un des plus grands sinon le plus grand investisseur en Bourse. Il est aussi le 4e homme le plus riche au monde et célèbre pour plusieurs de ses citations, dont celle-ci : «I never buy an IPO, never». Nous pourrions la traduire par «Je n’achète jamais de nouveaux titres inscrits en Bourse, jamais».
Sa compagnie Berkshire Hathaway a acheté pour 700 millions US d’actions de l’entreprise boursière Snowflake en PAPE (premier appel public à l’épargne).
Il ne faut jamais dire jamais, Warren!
La dernière fois qu’il a acheté un PAPE, c’était en 1956 lors de l’inscription en Bourse de Ford. Ma parole, je n’étais même pas né!
Investissement majeur de liquidités
Warren Buffet n’est pas le seul à avoir été conquis par la bonne histoire de Snowflake en Bourse.
Salesforce, une entreprise inscrite en Bourse proposant une solution de logiciel CRM (customer relationships management), l’a été aussi. L’entreprise s’est retrouvée avec «un peu» de liquidité dernièrement. Améliorer son produit ou verser un dividende à ces actionnaires est habituellement la manière de réinvestir ses liquidités. Mais Salesforce a décidé de faire un meilleur investissement : acheter 250 millions de dollars d’actions de Snowflake.
Snowflake est le plus gros PAPE de l’industrie informatique.
C’est incroyable! Je suis incapable de vous donner un exemple d’une telle ampleur tellement cette façon de faire déborde du cadre habituel.
Tout le monde en parle
C’est la nouvelle de l’heure dans le monde de la finance. Aux États-Unis, tout le monde parle de Snowflake sur les réseaux sociaux, les sites de finance, à la télévision, dans les journaux, etc. L’importance média est presque au même niveau que lors de l’émission d’actions de Facebook ou si vous préférez, lorsque la 7e saison de Game of Thrones est sortie.
Snowflake a établi un record d’évaluation de la valeur pour une entreprise de logiciel lors de son entrée en Bourse.
Dans les 6 premiers mois de 2020, l’entreprise nouvellement en Bourse a augmenté ses ventes, passant de 100 millions à 240 millions. Wow! À ce stade de croissance, 140 millions de plus en vente, c’est énorme!
Sa clientèle est ultra captive. Ce sont des bases de données gigantesques et c’est complexe.
Je m’y connais un peu en technologie et je peux vous garantir que si une entreprise a décidé de faire le saut avec Snowflake et de lui confier ses données, elle est là pour de bon. Elle ne changera pas d’idée dans 2 ans, c’est juste trop compliqué de tout transférer ailleurs.
Bordel! Les banques canadiennes sont encore sur des AS400 de 1980, car c’est juste trop compliqué à changer.
Parlons du modèle d’affaires
Chez Snowflake, les revenus sont récurrents, et ce, sur une base mensuelle.
Ils ne vendent pas des ordinateurs ou des licences, ils proposent des abonnements à des serveurs qui offrent une solution clé en main. Ce modèle d’affaires s’apparente à celui de votre cellulaire. Technologiquement, c’est compliqué. Personne n’a envie ou n’est en mesure de le faire, mais pour le consommateur ou l’entreprise, c’est beaucoup plus simple de juste s’abonner. Pour X $ par mois, tous achètent la tranquillité d’esprit.
Snowflake ne vend pas une solution infonuagique, il vend une tranquillité d’esprit.
Une augmentation des ventes pour Snowflake, c’est drôlement plus solide qu’une augmentation des ventes chez Tesla. Le client de Tesla n’achètera probablement pas une autre auto pour les 5 prochaines années. Et dans 5 ans, il achètera peut-être une autre marque.
Dans ce cas-ci, l’entreprise qui est cliente chez Snowflake recevra une facture ce mois-ci, le mois prochain, le mois suivant et celui d’après et ainsi de suite. Presque jusqu’à la fin des temps.
Nous pourrions même dire que ce sont des frais incompressibles pour une entreprise cliente de Snowflake. Les données stockées sont simplement trop importantes pour lésiner sur ce service.
Voici une histoire.
Bob, un gestionnaire, propose de laisser tomber la liste de clients pour économiser.
La direction lui dit non.
D’accord, nous pourrions laisser tomber l’inventaire ou encore les services en ligne?
La direction licencie Bob. Bob n’a plus d’emploi et n’a pas réussi à leur vendre son idée. Pourtant, il a réussi à faire économiser l’entreprise, mais pas de la manière qu’il croyait pouvoir le faire.
Fin de l’histoire.
Personne ne veut économiser en abandonnant sa liste de clients ou son inventaire.
Les Bob qui n’ont pas compris seront licenciés. Snowflake l’a compris.
Investissement à long terme?
Si vous croyez que c’est un investissement à long terme, je dirai comme Jon Snow : « Winter is coming ».
Je ne listerai pas qu’un seul point négatif. À 70 $, c’était une évaluation à 50 fois les ventes. C’est énorme! En 1999, dans les plus beaux jours de la technologie alors que nous étions en pleine bulle spéculative pour le bogue de l’an 2000, nous avions de la difficulté à justifier une évaluation aussi élevée.
Et ce commentaire était valide dans mon évaluation du début de la semaine où je m’attendais comme tout le monde à une évaluation autour de 70 $… alors à 250 $. Outch!
Une vente à découvert?
Vous vous dites sûrement que c’est une vente à découvert.
NON!
Une vente à découvert consiste à vendre des actions, que nous n’avons pas, à 250 $ par exemple et à les racheter plus tard à un prix moindre disons 70 $. Notre investissement est alors basé sur la chute de l’action et sur la réalisation d’un profit entre le prix de vente actuel et la valeur future.
Le problème dans le cas de Snowflake, c’est que cette entreprise boursière est une fusée. Il n’y a tout simplement pas de «trop haut». Tout le monde sait que le prix de l’action à 250 $ est beaucoup trop dispendieux, mais les acheteurs ne font plus preuve de logique, ils achètent et poussent le prix à la hausse.
Maintenant que j’y pense, c’est du déjà-vu. Pensez au cannabis…
Conclusion
Ce n’est pas du long terme, à moins d’être un amateur de loterie.
Snowflake est pleinement qualifiée pour du moyen terme. Sauf que vous aurez des maux de tête à essayer de trouver un point de sortie acceptable. C’est normal, il n’y a pas encore de creux. Si vous le trouvez, alors OK. Je travaillerais probablement plus avec le MACD ou avec des moyennes rapides comme la 5 et la 20.
Pour du swing trading, nous avons besoin d’un graphique contenant un plus long historique.
Si vous pensez au day trading, bienvenu au paradis des montagnes russes dans une même journée pour les 30 prochains jours. Ce titre devra être sur votre écran tous les matins pour le prochain mois. Et je m’attends à une volatilité quotidienne gigantesque.
Le plan de trading MEX10 et celui de l’ouverture devraient bien réagir.
Tandis que le plan de trading «pêche à la baleine» est à éviter, de même que tout ce qui se base sur des mouvements réguliers comme le RSI ou le Bollinger Band.
Bref, du plaisir en perspective pour les day trader.
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Bon trading tout le monde!