Le numéro un mondial de l’extraction d’or. Barrick Gold en Bourse.

Barrick Gold bourse
La semaine dernière, Barrick Gold a fait l’acquisition de Randgold Resources pour la somme de 7,9 milliards. Barrick Gold consolide ainsi sa position de plus importante compagnie aurifère au monde.
Il s’agit d’une diversification géographique pour cette entreprise minière canadienne puisque leurs mines sont principalement situées en Amérique alors que celles de Randgold Resources sont plutôt situées en Afrique. Randgold a d’ailleurs prouvé sa capacité à fonctionner avec succès dans des environnements parfois extrêmement difficiles. Leur expertise sera d’autant plus précieuse pour la nouvelle compagnie minière.
Les deux entreprises, Barrick et Randgold, étaient très bien gérées et disciplinées. Elles ont déclaré que la fusion est sujette à l’approbation des deux groupes d’actionnaires, aux approbations réglementaires et aux autres conditions de clôture habituelles. La fusion devrait être finalisée d’ici le premier trimestre 2019. À ce moment-là, la nouvelle entreprise engendrée par la fusion possédera la plus grande réserve de toute l’industrie aurifère avec cinq des dix plus grandes mines d’or au monde.
Financement de la transaction
Lors de cette transaction, les actionnaires de Randgold recevront 6,1 actions de Barrick en échange de chaque action détenue de Randgold.
Les actionnaires de Barrick détiendront 66,6 % de la nouvelle entreprise créée par cette fusion et les actionnaires de Randgold hériteront quant à eux de 33,4 % des parts de la compagnie aurifère la plus puissante de la planète. Rien de moins.
Vidéo
Voici notre analyse sur Barrick Gold.
Une question de synergie
Comme vous le savez maintenant, je suis un grand amateur de fusion et d’acquisition en ce qui concerne les entreprises inscrites à la Bourse. Comme je l’explique dans nos formation pour apprendre la bourse, il s’agit d’une façon efficace pour avoir une croissance exponentielle des ventes et des profits.
L’exemple que j’aime donner est Couche-Tard, une compagnie bien de chez nous. Lorsqu’ils font l’acquisition d’une chaîne de dépanneur, ils appliquent alors leurs « recettes ». Ils réduisent les dépenses et augmentent les bénéfices de leur nouvelle acquisition. Ils créent une synergie qui devient un levier de développement économique.
Dans le cas de Barrick Gold en Bourse qui fusionne avec Randgold, la synergie est moins évidente. On peut facilement voir la diversification géographique (Randgold principalement en Afrique et Barrick surtout en Amérique), mais l’avantage financier est beaucoup moins évident.
Ces deux entreprises ont bien optimisé leur coût de production et ils sont déjà en phase de réduction des dépenses. Comment cette fusion réussira-t-elle à réduire le coût d’extraction d’une once d’or ? Je n’en ai aucune idée et j’ai de la difficulté à comprendre leur objectif.
Vous comprendrez évidemment qu’il n’y a pas de possibilité d’augmentation des ventes puisque la vente d’une matière première à un certain prix est déterminée par le marché. Il n’y a pas de facteurs de différenciation possible. Une once d’or demeure une once d’or.
Bref, Barrick Gold consolide sa position de numéro un mondial en fusionnant avec Randgold. D’après leur dire, cette acquisition augmentera leurs profits de façon dramatique. Permettez-moi d’en douter.
Et l’Afrique dans tout ça ?
Bien que riche en ressources minières, l’Afrique en a peu profité. Longtemps, ces ressources ont été gaspillées ou transférées à l’étranger, et ce, sans bénéfices pour les populations. Mais les peuples africains et leurs gouvernements se sont pris en main depuis maintenant quelques années et ce n’est plus un bar ouvert sur l’exploitation minière.
En voici quelques exemples :
La Côte d’Ivoire a eu plusieurs problèmes dans leurs relations avec les mineurs. Tandis qu’au Mali et en Tanzanie, les gouvernements ont choisi de taxer l’extraction de l’or. Cette nouvelle taxe a évidemment fortement déçu les entreprises aurifères. Et au Congo, de nouvelles règles d’exploitation minière beaucoup plus sévère ont été mises en vigueur.
Plusieurs analystes ont exprimé des doutes quant au choix de Barrick Gold de revenir en Afrique. On se souvient qu’il y a huit ans, l’entreprise avait cédé ses actifs sud-africains.
Bref, tous ces changements sont positifs pour les pays d’Afrique, mais beaucoup moins pour les minières. Et ce sont ces éléments qui me font douter de la justesse de la décision de Barrick Gold.
Portrait de Barrick Gold
Mais parlons un peu de Barrick Gold en Bourse, cette entreprise canadienne fondée en 1983 dont le siège social se trouve à Toronto en Ontario. Plus de 75 % de son exploitation se situe dans différents sites en Amérique, dont les États-Unis, le Canada, la République dominicaine, le Pérou, le Chili et l’Argentine. Elle a des projets et exploite aussi des sites en Australie, Tanzanie, Papouasie–Nouvelle-Guinée, Arabie Saoudite et Zambie.
Cette compagnie minière s’occupe principalement de l’extraction et de la vente de l’or et du cuivre en plus des autres activités comme l’exploration et le développement minier.
Leur vision : la création de richesses pour les générations futures, les propriétaires, les citoyens, mais aussi pour les pays et communautés avec lesquels Barrick travaille en partenariat, le tout grâce à une exploitation minière responsable.
Quelque 10 000 employés travaillent pour Barrick sur des projets dans 10 pays différents.
Leur portefeuille est principalement axé sur des opérations aurifères de longue durée en plus d’avoir une forte marge, ainsi que sur des projets situés dans des secteurs clés de l’ensemble des Amériques, et soutenus par une activité importante dans le secteur du cuivre.
Résultats financiers de Barrick Gold
2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 12 derniers mois | |
Revenus | 14.300 | 12.500 | 10.200 | 9.000 | 8.500 | 8.300 | 7.700 |
Profits par actions | -0.35 | -9.68 | -2.5 | -2.4 | 0.5 | 0.9 | -0.5 |
Vous remarquerez que les ventes sont en baisse de façon constante depuis les six dernières années. On parle ici d’une baisse d’environ 10 %.
Vous remarquerez aussi que les profits par action sont de véritables montagnes russes.
Vous pouvez constater que je n’ai pas ajouté les dividendes au tableau. La raison est simple, je ne veux pas que vous y pensiez.
Prix de l’action de Barrick Gold
Le prix de l’action a été en chute libre dans les 24 derniers mois. L’action de Barrick Gold a d’ailleurs perdu 34 % en un an, et 50% sur 2 ans. Notons que le pic de 55 $ l’action a été atteint lors du sommet de la bulle en 2011.
Prix de l’or
Qu’est-ce qu’un bull market ? C’est un marché à la hausse qui se caractérise par une hausse prolongée du cours de l’ensemble de ces valeurs.
De 2000 à 2011, nous avions un bull market évident sur l’or lorsque celui-ci a connu une ascension fulgurante passant alors de 400 $ à 1900 $ l’once. Mais depuis 2012, le prix de l’or se maintient entre 1000 $ et 1400 $ l’once. Tous ces prix sont évidemment en dollars américains.
Conclusion
Mon avis sur les titres aurifères a été très bien exprimé dans la formation à moyen terme concernant les titres de ce secteur qui doivent être investis selon la matrice. Nos signaux proviennent de la matrice beaucoup plus que des nouvelles ou des performances des titres individuels.
Pour l’instant, il n’y a pas de signal sur la matrice ou le prix de l’or.
Prochaine étape
Si vous souhaitez maîtriser l’investissement dans le domaine aurifère, identifier les débuts des mouvements en hausse sur le prix de l’or, sur les titres majeurs et sur les petites entreprises de ce secteur alors je vous recommande fortement notre formation à moyen terme. Ne soyez pas gêné, 10 % des formations sont offertes à titre d’échantillon, donc sans inscription.
Bon visionnement.